A l’évocation d’une gare, on imagine tout de suite des gens pressés, le bruit des annonces, le crissement des trains arrivant en gare, le tumulte des conversations, le son des valises qui roulent sur le quai. Rien de tout cela à la gare Saint-Paul, une bulle calme et apaisante au milieu des rumeurs de la ville. Ici les trains ne sont pas annoncés et arrivent sur la pointe des pieds de l’Ouest lyonnais.
Mais ce week-end, des chapiteaux pointus se sont installés le long du quai E, venant surprendre les passagers réguliers. Ils abritent les Aboyeurs, les Enrayeurs et les Aiguilleurs, qui réfléchissent comme les quatre équipes du gymnase, à réinventer la gare. Les chapiteaux, hier encore ouverts à l’été, se protègent aujourd’hui de la pluie.
En pénétrant dans la salle des pas perdus, deux Passagers, aidés de leur coach, expérimentent avec un rétroprojecteur pour leur projet de jardin d’été-serre d’hiver. Une jungle tropicale apparait sur le mur blanc. Sur le parvis, munis d’un mètre à mesurer jaune, un Lampiste vérifie la distance du mur aux premières marches pour leur micro-recyclerie.
Les Buffetiers munis de leur scotch noir estiment les dimensions de leur installation visant à créer de nouvelles expériences sensorielles des usagers. Sous leur chapiteau, les sculptrices de carton ne sont plus « en goguette » et discutent avec un Enrayeur de la concrétisation des horloges-fusées de l’équipe. De leur côté, les Aboyeurs commencent à construire le dispositif soutenant les vélos pour le challenge entre usagers qu’ils développent.
Boutons à ajouter, épaisseur de planche, qualité de projection : on sent les prototypes prêts à émerger. On est entrés dans l’âge de faire.
Claire et Raphaëlle
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