Dimanche 26 avril, les sept équipes ont construit les prototypes de leurs projets, juste à temps pour recevoir la visite du public, à 17h. Une belle expérience pour les remixeurs comme pour les organisateurs. Reste à transformer l’essai!
Certains ont réfléchi toute la nuit. Ils ont fini tard samedi soir et les idées ont continué de faire leur chemin… Vers 7h, les premiers remixeurs arrivent à la gare Saint-Paul: un Buffetier coupe du bois pour le tunnel sensoriel, un Passager agence encore le mobilier modulaire mis au point pour leur jardin d’hiver. Ils attendent que le gymnase ouvre ses portes pour retrouver un allié de ce genre d’événement, long et dense: le café!
Les équipes avancent mais n’en sont pas toutes au même stade. Il faut dire que trois jours pour faire décoller une fusée sur la façade d’un monument historique, c’est un peu juste ! Pourtant, les Enrayeurs y croient et persistent: leur arcade et à leur système de décompte émerge progressivement du carton. La répartition des rôles prend tout son sens, à quelques heures de la dead line. Le repas du midi permet de reprendre des forces, avant d’entrer dans la dernière ligne droite.
Dès 15h30, on sent d’ailleurs souffler un petit vent de panique. « On se demande si tous les groupes seront prêts à 17h, car quelques-uns n’ont pas vraiment fini! », confie Lucie Verchère, du Grand Lyon, en charge de l’accueil des participants et du public. « Il serait frustrant que les sept équipes ne présentent pas leur prototype ! » Les remixeurs sont bien d’accord avec ça et s’affairent sévère, parce que dès 16h30, les passants commencent à affluer.
Derniers réglages, derniers coups de scie ou de cutter: certains ont l’air plus inquiets que d’autres ! La fusée des Enrayeurs en particulier fait des siennes. Leur arcade en carton ne s’imbrique pas aussi bien qu’ils le pensaient dans la façade… Quand ils arrivent enfin à la hisser, petite déception: la fusée ne décolle pas vraiment! Mais qu’importe, le plaisir d’avoir créé ensemble l’emporte largement.
Riverains, innovateurs, entrepreneurs, représentants de collectivités : le public est varié. Au début de la visite, par groupes de 10 personnes, les familles avec enfants sont nombreuses. Certaines regrettent que les installations soient démontées le soir-même, notamment pour des questions de sécurité. Vers 17h45, les derniers prototypes sont en état de fonctionner. Il y a la queue jusqu’en bas des marches pour essayer le tunnel en bois des Buffetiers. Le Compos’ter des Lampistes se fait si bien connaître qu’un Lyonnais vient à la gare avec un sac de composte! Gare aux vélos, le projet des Aboyeurs séduit aussi.
On approche de la clôture. Participants, organisateurs, partenaires, coachs: Lucie remercie tout le monde. Quelques participants prennent la parole: ils regrettent aussi le démontage, mais ils rappellent surtout le plaisir partagé à prendre part à l’expérience. Christophe Abrassart, professeur d’éco-design à Montréal (Canada) venu tout spécialement pour cette première édition, invite tout le monde pour un Gare Remix à Montréal en 2016. Pour Yves-Armel Martin aussi, l’expérience est concluante. « Je retrouve l’énergie et la bienveillance réciproque de Museomix, note le directeur du centre lyonnais d’innovations numériques Erasme. Mais il y a quand même quelques différences. Je trouve notammment que c’est plus dur de se projeter dans le remixage d’une gare que dans celui des œuvres. »
SNCF (Gare et Connexions), Grand Lyon et mairie du Ve arrondissement: les organisateurs ont exprimé leur satisfaction et promis qu’ils n’en resteraient pas là. Après le démontage, l’heure de la détente et du repos, pour un after spécial Gare Remix ! Prochain rendez-vous en juin pour un apéro !
Retrouvez les photos de l’événement sur Flickr et le résumé du week-end sur Sumrise
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